Barbe Bleue, l’art et le champagne

Vous avez très certainement entendu parler du dernier opus de la célèbre et polémique romancière Amélie Nothomb. Vous avez peut-être même volontairement évité l’ouvrage chez votre libraire, pensant (à juste titre ?) qu’il s’agissait-là d’une nouvelle production presque commerciale et gentiment étrange. Elle raconte, comme vous vous en doutez, une version contemporaine du conte de Charles Perrault.

Pourtant, Barbe Bleue demande à ce que l’on s’attarde sur lui. Petit roman de 170 pages, il se dévore en une journée. Passée la/ma petite fierté de voir le protagoniste professeur à l’école du Louvre, on plonge véritablement dans un autre monde, et pourtant situé dans le VIIe arrondissement parisien. Le mystère du thème est renforcé par cette proximité géographique, ce cadre réel qui fait du récit un funambule sur le fil tendu entre la réalité et la fiction.

Je brûle d’envie de vous en dire plus. Je me limiterai à vous divulguer qu’à la lecture de l’ouvrage, tous vos sens sont mis en éveil. On s’immerge dans un musée sensuel où l’on prête attention à chaque détail. Menée par un suspense haletant, l’intrigue vous entraîne à la redécouverte du toucher, du goût ou de l’apparence d’éléments pourtant quotidiens. Une ode à l’art et à la sensibilité.

Louise

Barbe Bleue, Amélie Nothomb (2012)

Éditions Albin Michel