Portrait d’une génération égarée

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« L’histoire commence là où toutes les histoires devraient finir : dans un lit. » Le ton est donné.

Nicolas et Pauline sont deux jeunes trentenaires en couple depuis deux ans. Une histoire d’amour tranquille, un quotidien heureux. En parallèle, Florian Zeller raconte une autre histoire d’amour, celle de l’Union Européenne. Au fil des pages, ces deux événements vont se détériorer petit à petit. L’ode à la joie, Le sacrifice, La tyrannie là est toute l’intrigue du roman.

Dans La Jouissance, Zeller n’a pas peur de décrire, avec objectivité, les relations Hommes/Femmes de sa génération. C’est ce portrait, très juste, qui rend le roman intriguant, intéressant. L’auteur n’hésite pas à mettre en exergue les maux d’amour de sa génération. La recherche de la jouissance personnelle prend le pas sur le bonheur de l’autre allant jusqu’à détruire toute histoire. D’après lui, les hommes et les femmes ne sont même plus capables des sacrifices que demandent l’arrivée d’un enfant dans un couple, et c’est bien triste.

Florian Zeller nous remémore également les grands passages de la construction européenne en y ajoutant quelques anecdotes bien trouvées. Un joli passage nous raconte le fameux « pacte » amoureux conclu entre Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre: un vrai bijou. On adore.

Ce roman nous rappelle un de nos coups de cœur musical, Brandt Rhapsodie, le joli duo de Benjamin Biolay et Jeanne Cheral.

Marine