Parfums d’enfance

9782843375316

Vous avez peut-être vu cette délicieuse couverture entre les mains des badauds lors de l’été 2011. C’est elle, et ce titre mystérieux, qui m’ont incitée à me lancer dans le roman de Katharina Hagena, Le Goût des pépins de pommes. Il met en scène une jeune femme, Iris, qui va hériter de façon inattendue de la maison de sa grand-mère à la mort de cette dernière. L’occasion pour elle de retourner dans le petit village de Bootshaven qui l’a vue grandir.

Ces pages ne se lisent pas véritablement pour l’intrigue : l’histoire n’est qu’un prétexte à l’étude de la gestion et de l’intégration du passé dans le présent. L’auteur aborde notamment, de manière implicite, la difficulté que nous avons à imaginer que nos parents et grands-parents ont eux aussi vécu la jeunesse, l’insouciance, voire l’amour.

Le livre, certes loin d’être une révolution littéraire ou un classique en devenir, m’a emportée. En plus de toutes les réflexions qu’il soulève, sur le souvenir, la famille et ses secrets qui nous font et nous défont, il m’a laissé une impression de douce solitude, de moments paisibles et de retour aux sources. Il contient cette nostalgie qui nous submerge lorsque l’on prend à nouveau le temps, que l’on retrouve la simplicité de la nature et de ce qui nous a fait. En fait, Le Goût des pépins de pommes m’a semblé être une ellipse personnelle et temporelle comme on aimerait en vivre plus souvent.

« Il devait être encore très tôt car les rares personnes que j’ai rencontrées en chemin, toutes accompagnées de chiens, m’ont saluée en arborant ce sourire discrètement complice par lequel les authentiques lève-tôt – en l’occurrence dominicaux – se reconnaissent mutuellement. »

Louise

Le Goût des pépins de pomme, Katharina Hagena

Traduit de l’allemand par Bernard Kreiss

Le Livre de Poche aux éditions Anne Carrière

6€50