Popexpérimentale
Holobody fait partie de ces coups de foudre musicaux qui ne cessent de vous hanter jusqu’à ce que vous arriviez à en identifier les auteurs – un bout de mélodie croisé au hasard d’internet, qui s’accroche à votre oreille comme un drapeau à sa hampe.
Ce phénomène canadien est avant tout l’alliance d’une voix masculine enchanteresse, proche de celle de Devendra Banhart (la sonorité légèrement électronique de certains morceaux d’Holobody rappelle d’ailleurs son magnifique dernier album Mala), et de celle suave d’une Lykke Li en puissance. Rien de grandiloquent, rien d’extrêmement nouveau ; c’est seulement beau et bien fait, simple et complexe à la fois.
Il en résulte une musique d’une poésie prenante et immédiate, universelle, se teintant parfois de nostalgie au travers de notes qui semblent tirées de boîte à musique. L’EP d’Holobody s’écoute chez soi en toutes circonstances, s’emporte sur son mp3 pour les moments où l’on est à la recherche de confort et d’évasion au sein la jungle citadine.
Louise
Retrouvez Holobody :
Un groupe de plus à découvrir : bonheur !
« rien d’extrêmement nouveau »
en musique intimiste, rarement un groupe n’a atteint une qualité si épaisse, ne serait-ce qu’à travers leur univers, leurs influences, leur façon de voir le monde, leurs voix, leurs compositions et les thématiques abordées (il faudrait ne pas oublier qu’avant cet EP, ils ont sorti un album grandiose, solide voire inébranlable, mêlant chamber-pop, soul et rythmiques vocales hip-hop).
D’ailleurs leurs parcours solos sont tout aussi maîtrisés, à savoir sous les noms de scène de Felix Green et de Sea Oleena.
Nouveauté et qualité sont deux notions qui ont bien été distinguées dans l’article. Merci de toutes vos précisions !