Autorretratos – Celeste Ortiz

English version is available below !


Les photographies de Celeste Ortiz ne sont pas qu’une simple variation sur la féminité et le rapport à la nature. Cette jeune femme basée à San Antonio (Chili) pratique l’autoportrait avec une facilité troublante ; comme si elle dominait totalement le jeu ondulant des lumières sur sa nuque, l’ombre portée d’un rideau en dentelle sur son flanc, l’harmonie de sa chevelure frisée avec un buisson de lauriers-roses. Auparavant adepte de la photographie numérique et de toutes les possibilités de retouche qu’elle permet, la belle Chilienne s’est depuis tournée vers l’argentique « étant donné que ma façon de travailler est devenue bien plus pausée et pensée » nous explique-t-elle.


Là où n’importe quel photographe talentueux nous offrirait un beau portrait froid et mystérieux sur papier glacé, Celeste parvient à nous transmettre l’intimité qu’elle entretient avec elle-même. En dépassant la peur du regard de l’autre, en assumant son corps sans l’exhiber pour la simple beauté du geste, elle nous démontre un fait que l’on oublie trop souvent : personne ne nous connaît mieux que nous-même.


Les clichés des morceaux de chair qu’elle nous offre à voir semblent perçus par un œil extérieur tant ils sonnent juste ; plus qu’un triste trépied, on imagine derrière l’objectif un amant éperdu cherchant à immortaliser chaque parcelle de son adorée.

Louise

The photographs made by Celeste Ortiz are more than a simple variation on femininity or on our link to Nature. This young woman based in San Antonio (Chile) does selfportraits with an incredible ease, like she completely masters the way light falls on her neck, the projected shadow of a lace curtain on her ribs, or the harmony of her wavy hair with a bush of rose-bay. She before used digital photography and all the modifications it allows, but now prefers silver photography since (she explains to us) « [her] way of working has turned more paused and thought ».

Where any talented photographer would make a beautiful, cold and mysterious selfportrait on glazed paper, Celeste manages to make us feel the intimacy she has with herself. While not being afraid of the way people look at her, assuming her body but not exposing it pointlessly, she makes us understand that the person who knows us best is ourselves.

The pictures of her body seem to be taken by someone else than her because they look so « right ». More than a tripod and a selftimer, we imagine that beyond her camera stands a wild lover trying to immortalize every single piece of her beloved one.

Liens/links :