Angkor, la naissance d’un mythe

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Vous sentez cette envie de découverte qui vous prend, ce besoin irrépressible de partir à l’aventure ? L’exposition La Redécouverte d’Angkor devrait vous donner un bon avant-goût de ce petit vertige qu’ont pu ressentir les premiers explorateurs français à la vue des ruines des temples khmers. On préfère vous prévenir tout de suite : vous risquez de rentrer chez vous avec une folle envie d’un billet direction Phnom Penh…

Cette exposition propose au visiteur de retracer l’histoire des expéditions qui menèrent Louis Delaporte, jeune marin et dessinateur, jusqu’aux célèbres temples d’Angkor Vat ou du Bayon. C’est par son regard que le spectateur est invité à revivre la découverte des deux sites, puisque son travail pictural est largement mis en avant dans l’exposition. Et ça n’est pas pour nous déplaire, tant ces vues, parfois fantasmées, sont belles et définitivement touchantes.
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La grandeur et la majesté des temples est également retranscrite au travers de nombreux moulages de leurs bas-reliefs, réalisés sur place avec du plâtre, ou plus tard de la gélatine. Un processus laborieux, mais qui permet aujourd’hui d’admirer ces scènes présentant des iconographies souvent issues des grandes épopées, telles que le Ramayana ou le Mahabharata. La précision de ces reliefs est telle, pour certains, qu’ils font aujourd’hui office de reliefs référents, puisque les originaux encore sur place ont souvent perdu de nombreux détails.

Le but de Delaporte était alors de montrer à la France que la splendeur des œuvres khmères n’avait rien à envier à celle des Grecs. Ces moulages et autres sculptures qu’il rapporte ne trouveront néanmoins pas l’écho attendu, puisque le Louvre refuse alors de récupérer les œuvres. Il faudra attendre l’Exposition Universelle de 1878 pour que le public s’enthousiasme pour ces splendeurs venues du Cambodge.

Tout cela vous sera narré dans cette exposition superbe, qui mêle donc de nombreux témoignages autour de cet engouement que suscita la redécouverte des temples et œuvres khmers.

Louis Delaporte, aquarelle, 1868 © Musée Guimet

Louis Delaporte, aquarelle, 1868 © Musée Guimet


On a aimé :

  • Les superbes aquarelles et autres dessins de Louis Delaporte.
  • Les photographies d’Emile Gsell.
  • Les moulages des bas-reliefs, avec une surprise qui vous attend dans la grande salle du rez-de-chaussée du Musée Guimet.

On vous conseille :

  • D’éviter les heures de pointe parce que vous ne serez pas les seuls. De plus, les salles du sous-sol de Guimet étant assez étroites, il est préférable de choisir les heures creuses pour éviter de se retrouver à 10 cm d’un moulage.

Cécile Guarinoni

Angkor, Naissance d’un Mythe – Louis Delaporte et le Cambodge

  • Jusqu’au 13 janvier 2014
  • Musée Guimet
  • Plus d’informations ici